L’Ademe et L’ObSoCo ont élaboré un baromètre « Sobriétés et modes de vie » pour rendre compte des comportements et représentations des Français en matière de sobriété, dont les résultats ont été publiés le 7 mars.
L’été dernier, l’Ademe et L’ObSoCo – L’Observatoire Société et Consommation – avaient réalisé une enquête dans le cadre de la première édition du baromètre « Sobriétés et modes de vie ». Les résultats, parus en mars, indiquent que les Français ont « une image relativement positive de la notion de sobriété » et 77% d’entre eux pensent que « notre manière de consommer est nuisible pour l’environnement ». Paradoxalement, très peu de citoyens (28%) se sentent personnellement concernés par ces pratiques de consommation excessives, et 82% estiment avoir un mode de vie d’ores et déjà sobre. « Non seulement les Français sous-estiment probablement l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement mais ils ont aussi l’impression de faire leur part au regard des injonctions aux écogestes » déclare Anaïs Rocci, sociologue de la direction exécutive Prospective et recherche de l’Ademe. Les personnes interrogées se disent prêtes à faire des efforts pour couper le chauffage la nuit ou quand leur logement est inoccupé (81%) ou réduire leur consommation de vêtements (69%) mais des réticences persistent quant à la réduction de l’usage de la voiture ou de l’avion. L’inclination au changement semble plus forte quand elle est envisagée au niveau collectif via des mesures imposées par l’Etat : 82% pensent qu’il est « nécessaire de limiter voire d’interdire la vente de certains produits néfastes pour l’environnement ». Un point qui rappelle « l’importance majeure de l’engagement institutionnel dans une planification écologique claire, crédible, juste […] pour engager l’ensemble des citoyens ».
TLF