Le 12 juillet dernier, sept associations d’élus[1] réunies dans la commission commune « Politique de la ville et cohésion sociale », se sont entretenues avec le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein. Suite aux émeutes urbaines qui ont frappé le pays cet été, celles-ci préconisent de resserrer les liens entre collectivités et Etat.

Se félicitant d’un travail de longue haleine mené en politique de la ville, ayant permis au cours de ces quarante dernières années d’ « améliorer la vie des habitants de nos quartiers, […] d’accéder aux services, à un logement abordable », le collectif d’élus appelle à « recréer un partenariat fort avec l’Etat ».

Dans un programme intitulé « Pour un pacte de confiance durable entre l’Etat et nos collectivités », diffusé lors de la campagne présidentielle de 2022, les associations mettaient déjà l’accent sur le volet scolaire. Elles souhaitent expérimenter une « délégation de crédits spécifiques du BOP 147 relatifs à la réussite éducative et à la prévention de la délinquance ». Des propositions donc, et des doutes qui émergent quant au contenu des contrats de ville 2024-2030 et sur les « impacts de la géographie prioritaire » - quel avenir pour les quartiers qui ne seront plus considérés comme QPV ? et quelles conséquences sur les financements ? Autant de questions qui restent en suspens, dont les réponses devraient être apportées lors du prochain Comité interministériel à la Ville en septembre, auquel les élus locaux espèrent être conviés.  

 

[1] France Urbaine, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), l’Association des Maires d’Île-de-France (AMIF), l’Association des Petites Villes de France (APVF), Intercommunalités de France, Villes de France et Ville & Banlieue