Suite à l’appel à projets international « Reinventing Cities » lancé par la Ville de Lyon et le C40 en mai 2022, visant la transformation d’un emblème architectural scientifique Lyonnais en site exemplaire de la ville post carbone, le Groupe Redman et Icade Promotion associés à la Nouvelle AOM (Franklin Azzi Architecture, ChartierDalix Architectes et Hardel Le Bihan Architectes) et l’architecte du patrimoine Charlotte Vergely, dévoilent le projet de réhabilitation de la Tour Guillot-Bourdeix (ex-Tour du CIRC) qui développera près de 13 500 m2 de logements, bureaux, commerces, locaux d’activités dédiés à l’ESS et services de santé.
 
En tant que reconversion exemplaire, celle-ci conservera au maximum les bâtiments existants, dont l’ensemble patrimonial composé de la tour et de l’auditorium érigés en 1972 et dessinés par les architectes Pierre Bourdeix et Paul Guillot, qui abritaient les locaux du CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) jusqu’en 2022. L’opération prévoit aussi la renaturation du site faisant la part belle à la biodiversité et au cycle de l’eau qui sont au cœur du projet.
 
Fondé sur l’héritage architectural et urbain du site, ce projet de régénération s’inscrit dans la volonté de la ville de Lyon de convertir les anciens laboratoires de recherche en un projet démonstrateur de la ville résiliente, sobre et désirable.  À l’est, la tour Guillot et l’auditorium Bourdeix seront mis en valeur et retrouveront leur configuration d’origine. Le pas d’étage atypique de la tour permettra d’accueillir de nouveaux logements sociaux et libres bénéficiant tous d’espaces extérieurs et d’une large offre de services. Au contact de l’espace public sur ses quatre côtés, un véritable « parc boisé » sera rendu accessible aux Lyonnais. À l’ouest, l’îlot faubourien sera complété avec une nouvelle voie reliant l’avenue des Frères Lumière au cours Albert Thomas, deux nouveaux bâtiments construits selon des modes constructifs bio et géosourcés et au cœur un jardin productif et comestible. Le bâtiment Latarjet sera quant à lui agrandi et transformé en centre de santé, mémoire de l’activité médicale du site.
 
Matthias Navarro, co-fondateur et CEO du groupe Redman commente : « Le projet « Impulsion » doit devenir une référence unique et mondiale de la revitalisation de ces innombrables plaques grises urbaines. Rénover sans dénaturer. Construire le juste immeuble. Penser la ville pour tous les publics. C’est un MANIFESTE pour une ville bas carbone et inclusive. Notre raison d’être chez REDMAN, celle de la conviction que transition environnementale et justice sociale sont intimement liées. »
 
Jean-Eudes Elineau, directeur général de Redman Auvergne Rhône-Alpes poursuit : « Nous avons développé ce projet dans un esprit « village » pour permettre aux futurs usagers de pouvoir travailler, manger et se soigner à proximité de leur lieu de vie. »
 
Le socle aux multiples usages, favorisant proximité humaine et développement de lien social, sera tourné vers l’Économie Sociale et Solidaire et porté par les foncières solidaires Essentiel et Base Commune.
 
Le futur site intégrera précisément 6 770 m2 de logements mixtes, 1 955 m2 de bureaux réversibles dédiés aux TPE/PME, une maison de santé de 2 720 m2 et 2 070 m2 de commerces et activités comprenant un tiers lieu chronotopique, des commerces orientés vers le bien consommé, un hub des mobilités décarbonées et un restaurant bistronomique en rooftop de la tour. Il ne proposera aucun stationnement privatif et prévoit 210 places de vélo ainsi que des véhicules en autopartage.
 
Grâce à une telle transformation, l’ensemble du site se verra valorisé et réaffirmé au bénéfice du quartier comme de la ville tout entière.
 
« La transformation de la tour Guillot-Bourdeix s’inscrit pleinement dans la démarche Lyon 2030 et la raison d’être d’Icade. Dans un contexte d’urgence climatique et de ressources finies, nous avons pensé ce projet comme un acte de réparation et de régénération du territoire, notamment à travers : une programmation mixte et inclusive avec un socle dédié à l’économie sociale et solidaire et 50% de logements abordables, la réduction au minimum de l’intensité carbone du projet, la renaturation du site avec plus 40% de pleine terre et une centaine d’arbres, de nouveaux usages liés à l’alimentation, la mobilité et le bien consommé favorisant l’engagement dans la transition écologique des futurs habitants et usagers. Impulsion, c’est la vision coconstruite avec l’ensemble des équipes d’un projet innovant, résilient, et durable. », ajoute Emmanuel Desmaizières, membre du COMEX d’Icade, en charge du pôle Promotion.
 
Le projet privilégie la réhabilitation et l’extension des bâtiments existants et l’utilisation massive de matériaux de réemplois. Les bâtiments neufs bénéficieront d’un mode constructif biosourcé – bois et paille hachée – et géosourcé – terre crue. Le projet visera ainsi les plus hauts niveaux de performances dont le label BBCA pour tous les bâtiments et le seuil 2031 de la RE2020 pour les bâtiments neufs. La conception de l’ensemble permettra de garantir un confort d’été optimal.
 
En quelques chiffres, la reconversion du site permettra :
Une réduction de 75% de l’empreinte carbone annuelle des habitants pour la partie bâtimentaire ;
La réhabilitation de 63% des surfaces du projet ;
La valorisation de 80% des matériaux issus de la déconstruction.
 
« Notre projet est un démonstrateur du potentiel infini du patrimoine bâti pour inventer la ville de demain. Les attributs de la Tour Guillot comme le pas d’étage de 4m et ces larges épines sont autant d’atouts sur lesquels nous nous sommes appuyés pour concevoir sa métamorphose. Face à ce bâtiment emblématique, deux bâtiments neufs complètent l’îlot faubourien et dessinent une nouvelle traversée piétonne. Leur système constructif ultra décarboné, alliant structure bois, isolants biosourcés et cloisonnement géosourcé, privilégie le recours aux filières locales. La renaturation massive du site, en pleine terre et en conservant les arbres existants, du jardin comestible à l’ouest au parc boisé à l’est, contribuera à rafraîchir l'îlot du CIRC rendu accessible et ouvert sur le quartier. », commente Mathurin Hardel, associé de la Nouvelle AOM (Franklin Azzi Architecture, ChartierDalix Architectes et Hardel Le Bihan Architectes).
 
Quant à la renaturation du site, un des piliers de l’opération, elle passe notamment par la « déminéralisation » de l’ensemble des espaces dédiés au stationnement pour atteindre un ratio de pleine terre de plus de 40%, la plantation d’une centaine d’arbres, la végétalisation des toitures et 1000 m2 de culture comestible.
La surface de la canopée sera triplée, le coefficient de Biotope multiplié par 2, avec un potentiel écologique quadruplé participant ainsi à une baisse de température en plein cœur de l’îlot.