Le 30 novembre dernier, Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux, a officiellement lancé la saison 4 de l'opération « Bordeaux grandeur nature », dont l'objectif principal est d'adapter et de préparer la capitale girondine à l'urgence climatique. Rappelant que Bordeaux, « ville fluviale et minérale », doit faire face à deux défis majeurs, à savoir celui d'être « en périodes de fortes chaleurs une fournaise » et en « périodes de fortes précipitations particulièrement exposée aux risques de submersion », l'édile bordelais et son adjoint Didier Jeanjean, chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés, ont annoncé que le volet 4 de ce projet phare de la mandature serait encore plus « intensif ». Avec en priorité des actions en faveur de la renaturation, la multiplication des actions en faveur de la lutte contre les îlots de chaleur ou encore la perméabilisation des sols. 

Pour y parvenir, l'équipe EELV défend une stratégie ascendante : « Nous avons choisi de réaménager d'abord les écoles, puis les rues autour de ces écoles, puis l'axe structurant situé dans ce quartier, jusqu'aux boulevards », a détaillé Didier Jeanjean. En septembre dernier la « 40ème rue aux enfants de Bordeaux » (rue située aux abords d'un groupe scolaire, fermée temporairement entre 8h15 et 8h45 et 16h15 et 16h45) a d'ailleurs été inaugurée. « Nous sommes sortis de la logique de test, désormais toutes les rues aux abords des écoles fonctionneront ainsi », a précisé l'élu. En 2024, quinze « cours buissonnières » seront également réalisées, répondant à l’ambition de la municipalité de désimperméabiliser et de végétaliser la totalité des cours des écoles municipales d’ici 2030. 

Autre accélération : le permis de végétaliser lancé lors de la saison 1 de Bordeaux Grandeur Nature ne concernera plus seulement les particuliers puisque les commerçants ou des collectifs d'habitants pourront désormais y prétendre. La municipalité a annoncé également le lancement de plusieurs projets d'envergure. La « dalle de Mériadeck » sera ainsi réaménagée et végétalisée dès 2024, suite au processus de concertation mené en 2023 auprès des habitants. Sur la réserve écologique des Barails (160 hectares composés de bois, de prairies en écopâturage, de plans d’eau et d’un verger conservatoire), plusieurs zones, dont un parking d’un hectare, seront désimperméabilisées. Enfin, un nouveau parc devrait voir le jour près de la base sous-marine sur une friche de 4 hectares.

 

Aline Chambras