Sur 100 hectares cédés par le constructeur automobile Stellantis (ex-PSA), Rennes Métropole y installe un Pôle d’excellence Industriel. Parmi les acteurs, Eiffage Aménagement prépare un terrain support demain, d’activités de décarbonation de l’industrie.

Directeur d’Eiffage Aménagement, Christian de Firmas n’hésite pas à parler de « site historique ». Car la Janais, à cheval sur les communes de Chartres-de-Bretagne et de Saint-Julien de la Lande (Ille-et-Vilaine), vrombit depuis la fin des années 60. Fonction des dénominations, Citroën puis PSA s’étendait là sur 250 hectares. Au pinacle de son activité, le constructeur automobile – aujourd’hui Stellantis - a accueilli jusqu'à 12 000 emplois. Mais entre plans de restructuration et compactage de ses infrastructures, il a, ces dernières années, cédé une partie de son foncier. La Région Bretagne et Rennes Métropole en ont fait l’acquisition d’une partie : une centaine d’hectares désormais gérés par l’aménageur public local Territoires ainsi que par Eiffage Aménagement à hauteur de 20 hectares.

Un pôle d'excellence industriel

Place désormais à la réindustrialisation, mot-clé du futur de la Janais devenue sur cette partie, le Pôle d'excellence industriel, thématique impulsée par la voix politique. Car la réindustrialisation est ciblée : « vers la mobilité durable et vers la construction bas carbone », complète Christian de Firmas, au pilotage d’une surface d’environ 12 hectares, à l’entrée un du site. A ses yeux, la mutation passera d’abord par une large désimperméabilisation de ce site hautement minéral, « avant de créer des bâtiments qui auront une production d'énergie photovoltaïque, des circulations douces, un centre de plantations et encore d’y amener des services », enchaîne-t-il. Mais aussi d’y « aménager des espaces qui seront fonctionnels, qualitatifs, supports de paysage et de mobilité », complète Benoît Bulard, directeur opérationnel (Eiffage Aménagement), qui évoque un projet de 40 000 m², répartis sur quatre lots. Le défi : conjuguer les différentes temporalités. A savoir, « trouver des solutions à court terme, à moyen terme et à long terme pour les entreprises qui sont déjà là », poursuit-il. Avec l'ambition « d'avoir un territoire résilient sur ses activités industrielles. Les industries ont différentes formes, selon différents besoins. Donc les produits immobiliers qui seront développés ainsi que le foncier, dès qu'on va l'organiser, doivent être résilients ». Une qualité d’autant plus cruciale dans un dans un contexte de réindustrialisation qui en est encore à ses balbutiements. (DP)